Présidente de session : Laurence Nigay
De l’IHM à l’IHM , en passant par l’IHM
L’histoire de l’informatique et de l’IHM sont intimement liées, et se conjugue en trois temps.
D’abord , les années 1980 , avec l’ère des PC , de l’informatique d’entreprise, l’IHM se définit comme Interface Homme Machine, avec des règles de conception, des facteurs humains. L’humain est réduit à l’état d’opérateur, c’est une entité désincarnée . La théorie GOMS ( Goals, Operators and Selection Rules ) est prédominante.
Une décennie plus tard , avec l’émergence d’applications de plus en plus interactives , l’humain est reconnu en tant qu’individu, monsieur tout le monde, avec lequel il convient de communiquer, dialoguer. L’IHM devient Interaction Homme Machine, et la conception s’ancre dans le travail. On parle de modèles de tâches, d’utilité et d’utilisabilité.
Dans les années 2000, avec le développement du e-commerce et l’apparition de nouveaux dispositifs d’interaction comme l’Iphone, la tablette, l’individu est vu comme membre d’un collectif . On parle de segmentation marketing, de systèmes de recommandation, Facebook met en avant la dimension sociale de l’individu et du collectif . Nous entrons dans l’informatique du quotidien, avec des médiateurs d’interaction de plus en plus variés et personnalisés. Nous entrons dans l’ère de l’Interaction humaine médiatisée, où réel et virtuel s’interpénètrent, voire se confondent . L’humain est au centre des interactions réelles et numériques. L’environnement devient de plus et plus complexe, mais l’interaction se doit d’être simple et engagante afin de produire des expériences de vie « réussies » .
à propos de l'invité :
David Menga a reçu un diplôme de maîtrise de mathématiques appliquées de l’Université de Rouen et un diplôme d’Ingénieur Informaticien de l’ENSIMAG Grenoble.
Il s’occupe de concevoir des services énergétiques dans l’habitat, en utilisant les outils de l’Internet des objets.
Son domaine de recherche porte sur l’intelligence diffuse dans l’habitat, résidentiel ou tertiaire, sous l’angle des l’interaction naturelle en contexte, de l’informatique autonomique bio-inspirée et de la gestion de l’incertain.
Il est membre fondateur de l’Alliance IPSO ( IP for Smart Objets ) depuis septembre 2008, et est membre du comité technique de l’alliance.
Il est aussi membre ACM et IEEE.
Il promeut l’utilisation d’IPV6 dans la communauté française de l’Internet des objets par favorisant le développement d’un kit de développement open source autour de la plateforme Wismote , initiée par Denis Genon Cathalot de l’IUT de Valence.
Il est promoteur du projet open source EMMA (( Energy Monitoring and Management Agent ) , un cadriciel agent mobile permettant le déploiement d’applicatifs de type Web des objets dans un réseau de capteurs/actionneurs,
Voir https://contikiprojects.svn.sourceforge.net/svnroot/contikiprojects/edf.fr/